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mercredi 24 février 2016

De Gottlob Frege à Jens Christian Grondahl

Une période d'accalmie dans l'actualité mathématique, le temps de
lire un bon roman, comme les Portes de Fer, du romancier danois Jens Christian
Grondahl, et au détour d'une page (222 pour être précis, un joli nombre) :

" Stanko était penché sur son devoir de maths dans la chambre de Julie 
pendant que je préparais le dîner. Il me faisait de la peine. Moi-même je suis nul
en maths, j'y suis presque réfractaire. Cela avait été une des raisons pour lesquelles 
j'avais abandonné la philo. Je n'avais jamais réussi à passer mon certificat de logique. Gottlob 
Frege et le calcul des prédicats. Cela avait rongé mon estime de moi-même que d'être imperméable 
à quelque chose censé être aussi clair. Cela avait été un des grands échecs de ma jeunesse, à peu près 
aussi important que celui essuyé avec Erika et, dans ma vie affective, Erika et Frege possédaient indéniablement un point d'intersection.  J'avais décroché avant même de m'y accrocher. Si 
seulement mes élèves de quatrième savaient que même le plus médiocre d'entre eux était probablement meilleur en maths que moi. Ils croyaient encore qu'un adulte qui savait quelque chose 
savait tout. Je frémissais à l'idée que Stanko me demande de l'aide..."

Un texte étonnant, qui montre l'importance que peut prendre l'échec en maths dans la conscience
d'un individu, même s'il a par ailleurs réussi ses études.  Gottlob Frege (1848-1925) dont il est
question ici est un mathématicien allemand considéré comme un des pères de la logique.  Il est le créateur de la logique moderne et du calcul des prédicats. Dans son ouvrage  Les fondements de l'arithmétique, il tente de faire dériver l'arithmétique de la logique. Le paradoxe de Russel : "l'ensemble des ensembles n'appartenant pas à eux-mêmes appartient-il à lui-même ?" est aussi apellé paradoxe de Frege, car Russel décrivit ce paradoxe pour la première fois dans une  lettre adressée en 
1902 à Frege.  

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